Je suis né Creusois en 1924 dans la modeste ferme ancestrale de mes grands parents maternels, auprès desquels j’ai ensuite pratiquement passé toutes mes vacances d’enfant, d’adolescent, de jeune adulte. Et j’ai pu ainsi, pendant de longues années, partager la vie, les travaux de l’exploitation familiale et de celles de parents très proches du village, découvrir une agriculture que l’on pensait attardée et que j’ose aujourd’hui qualifier d’agro-écologique hautement élaborée, à la mesure bien sûr des ressources et moyens de l’époque.

Nos amis et collègues de l’Adac, Christian Feller et René Tourte, viennent de publier dans la revue Études de littérature coloniale et postcoloniale du mois de juin 2023 un dossier sur Jean Adam (1874-1968).

Profitant d’une mission à Montpellier en octobre 2023, j’ai rendu visite au Doyen René Tourte, un monument de la recherche agricole africaine, un missionnaire qui a servi avec dévouement et compétence au CNRA/Isra de Bambey. Mes collègues Bernard Hubert et Patrick Caron étaient de cette belle partie.
Cet homme, à l’âge de 99 ans, a gratifié notre humanité d’une œuvre de valeur immense composée de 6 tomes, soit plus de 1300 pages où transparaissent une intelligence, une connaissance du terrain, une interdisciplinarité remarquable et une rage de comprendre et de partager.
Lors de la cérémonie de présentation de son œuvre tenue à l’Académie d’Agriculture de France en 2021, il m’avait fait honneur de me désigner comme panelliste..
Que cette encyclopédie vivante reste le plus longtemps avec nous.

Dr Papa Abdoulaye Seck  

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Une journée instructive « au charbon » dans le sud des Cévennes

Notre sortie du 26 septembre était dédiée à l’énergie fossile avec au programme, le matin, la visite d’une mine de charbon, et l’après-midi, un voyage dans le train à vapeur des Cévennes. A cette fin, nous étions 23, au parking de la Maison de la détection, à monter en car à destination de la Grand’Combe, près d’Alès, située au sud des Cévennes.

Les 9 novembre 2023, l'Adac a réuni une cinquantaine de ses membres et sympathisants pour fêter ses 20 ans, à l'occasion de l'automnale 2023. L'évènement a permis de faire un retour historique la vie de  l'Adac depuis sa création (en 2003) avec la contribution de ses trois successifs présidents (JC Keslacy, JP Gaillard et J Chantereau) illustrée d'un diaporama. Au cours de la journée, un magicien : Michel Daix intervient plusieurs fois pour nous surprendre et captiver par ses tours. il y a aussi des moments de convivialité avec l'apéritif et le repas, des jeux (quiz) et une distribution humoristique de prix. Venez en découvrir (ou redécouvrir) les principales animations en cliquant sur les liens ci-dessous.

Le film de la journée (il dure 1 heure, composé principalement des séances de l’après-midi du prestidigitateur, restituées intégralement du fait de leur intérêt).

Le diaporama historique 20 ans Adac

La dictée à laquelle les participants ont échappé

Calembour

Quiz sur le Cirad

Quiz de culture générale

En 2001, la revue La Rencontre n° 55 du Musée Fabre publait un excellent article de notre ami et regretté collègue Jean-Joseph Lacoeuilhe, que nous vous invitons à découvrir, en cliquant sur l'image ci-dessous.

        Ouvrir fichier pdf                   Comme un livre qu'on feuillette

Le mercredi 20 septembre 2023, Philippe Lavigne Delville et Eric Léonard, directeurs de recherche à l’IRD, UMR Sens, ont donné une conférence :
Le foncier rural dans les pays du Sud. Enjeux et clés d’analyse 

Dans les pays du Sud, l’accès à la terre et à ses ressources, son contrôle et ses usages représentent des questions cruciales. Au cœur des défis de la construction de l’État, du développement agricole, de la sécurité alimentaire et de la durabilité environnementale, le foncier est aussi un marqueur identitaire et une source récurrente de conflits.

Notre collègue Michel Beugnon est décédé le 26 août 2023, à Pessac près de Bordeaux dans sa 90^e année.

Michel est né le 7 novembre 1933 à Thouars (Deux- Sèvres) de parents instituteurs. Durant toute sa jeunesse, il réside comme son unique sœur cadette à Bouillé Loretz (79) . En 1957, il termine ses études, titulaire (dans la 48^e promotion) du diplôme de l’Ecole supérieure d’agriculture de Tunis, anciennement Ecole coloniale d’agriculture de Tunis (ECAT) réputée pour ses enseignements en agriculture tropicale et méditerranéenne.

François Pointereau nous a fait parvenir un très beau poème de Maurice Izard Ballade pour le départ de François et Marie-Odile Pointereau au sujet duquel il écrit ceci :  « Ce poème a été écrit et prononcé en 1992 par Maurice Izard lors d'un diner chez lui à Bingerville peu de temps avant mon départ de Côte d'Ivoire. Maurice allait me remplacer comme Délégué du Cirad en Côte d'Ivoire. Ce texte très personnel, m'avait énormément touché. Maurice avait un véritable don pour la poésie : une très belle personne ! » 

Il témoigne d'un moment historique dans nos relations avec la Côte d'Ivoire dans les années 90 où François Pointereau et Maurice Izard se sont soutenus au bénéfice de l'entente franco-ivoirienne. 

Le 6 juin 2023, Yvon Bastide a donné une conférence au Cirad sur le thème Les Cévennes, vous connaissez ?   

Le conférencier nous restitue à travers un diaporama bien illustré, les richesses d'un territoire complétement façonné par l'homme dans le respect total de l'environnement agro-sylvo-pastoral, notamment ses aménagements hydrauliques (en désuétude, mais capables jadis de contrer efficacement les redoutables inondations et sécheresses).

Cette conférence documentée à la fois par un peu de géologie, d'histoire, de géographie et d'actualité, et par une promenade dans un petit village dans « la Cévenne des Cévennes » où le conférencier dispose d'une résidence secondaire depuis 60 ans, donne vraiment envie de nous engager sur les pas de Stevenson !

Nous vous conseillons d'écouter la discussion qui s'en est suivie animée par des participants eux-mêmes Cévenols !

Cliquer sur l'image pour voir la conférence

 Pour plus d'informations sur les Cévennes,

nous vous conseillons de regarder sur notre site le film de Francis Ganry daté de 2008 sur les Cévennes, et en particulier de voir en détail ce dont nous a parlé Yvon Bastide :

- Le musée des Vallées Cévenoles              

- Le Train à Vapeur des Cévennes                

- Le musée du Désert                                     

- La Bambouseraie 

- Daniel Travier dans une causerie sur Les Cévennes et le protestantisme.

L'assemblée générale ordinaire de l'Adac s'est tenue le jeudi 9 marsdans une salle de réunion du restaurant les Coulondrines, à Saint-Gély-du-Fesc.

Pour prendre connaissance du compte rendu, veuillez vous enregistrer et cliquer sur l'image ci-dessous.

La réunion fut suivie d'un déjeuner, au cours duquel un des membres de l'Adac fut récompensé. Venez redécouvrir, ou découvrir, ce moment très sympathique, en cliquant sur l'image ci-dessous.

Le vendredi 17 juin 2022, notre collègue Bernard Aubert a presenté une conférence

Petite histoire des cavaleries médiévales sur le pourtour méditerranéen 

dans l'amphithéâtre Jacques Alliot du Cirad, Campus de Lavalette   

Au Moyen Âge la cavalerie va constituer l’essentiel de la force militaire des pays soumis au système féodal. Les barons et les émirs, combattant toujours à cheval, décidaient du sort des batailles. Plusieurs royaumes et empires vont se faire et se défaire au gré des charges de cavalerie.

Remise de médiaille

Notre collègue et doyen de l'Adac, René Tourte, a été honoré par l'Académie d'Agriculture de France qui lui a remis une des cinq médailles d'Or attribuées en 2021 pour reconnaître l’originalité et la qualité de l’ensemble d’une œuvre couronnant une carrière. 

Les dessins de notre collègue Alain Angé méritent le détour ! Depuis 2013, en France et à l’étranger, ses illustrations et ses peintures sont l’objet d’expositions avec des thématiques portant sur la faune, les paysages, les villages ou les paysans d’Afrique. En 2017, il a reçu un prix de la ville de Lunel dans l'Hérault. Ne ratez pas ses expositions, que l'Adac vous annoncera, où vous découvrirez des dessins à l’encre et la plume faits selon une technique traditionnelle, minutieuse et exigeante en temps. 

L'Adac a organisé une sortie en Haut-Languedoc, le mercredi 5 octobre 2022.

Robert Oliver, un des participants et membre de l'Adac, nous en a fait un compte rendu sous la forme d'un diaporama que nous vous invitons à découvrir en cliquant sur l'image ci-dessous.

Un document culturellement très intéressant, car très bien documenté. Nous n'en doutons pas, il plaira aux participants, mais au-delà, via le site, à toute personne intéressée par la découverte du patrimoine français.

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Gérard Haddad est un psychanalyste renommé qui, dans sa jeunesse, a été un agronome de l’Irat travaillant en Casamance, au Sénégal. C’est aussi un membre de l’Adac.

par Hugues TEZENAS du MONCEL

C’était il y a plus de 50 ans… des scouts dont faisait partie un ami, m’ont demandé si je ne voulais pas venir avec eux pour aller construire une école à Mata Moulana « don de Dieu » !!! Mata Moulana est au centre de la Mauritanie et, à l’époque, c’était impossible d’y arriver en voiture classique, aucune route n’existant.

Étant né en Afrique, je ne vis dans cette proposition que la possibilité d’y retourner ce dont j’ai toujours eu très envie.

Notre voyage fut épique compte tenu des moyens financiers que nous détenions. Il ne pouvait être question de prendre l’avion ; nous nous sommes donc rabattus sur la traditionnelle compagnie des Eaux : la Cie N. PAQUET de Marseille dont les bateaux desservaient la côte ouest de l’Afrique.

Nous étions dans la 3e classe du bateau avec des amis africains qui rentraient chez eux et qui nous ont permis de voir le temps passer très vite et nos soirées être très animées par les chants et les d’jam baies.

Après notre escale à Casablanca, nous avons fini par arriver à Dakar. Le lendemain un avion de l’armée nous attendait pour nous déposer à Nouakchott. Les 3 semaines passées à Mata Moulana (après y être arrivés et en être repartis d’une manière plus qu’aléatoire), nous ont permis de bien avancer la construction de l’école.

C’est à notre retour à Dakar que nous avons été reçus à Keur Moussa.

Il nous fallut aux uns et aux autres au moins de 3 à 5 jours pour nous remettre de notre fatigue. Certains d’entre nous furent évacués très rapidement en France ; un autre fut heureux d’apprendre que finalement il n’avait pas été piqué par un scorpion ; nous avions tous perdu de 5 à 20 kg.

Nous sommes arrivés au « paradis » dans ce monastère où il y avait à profusion de quoi se nourrir et boire, mais aussi, les soirs, des serpents (inoffensifs ?) qui venaient profiter de la chaleur du « trottoir » qui nous permettait d’accéder à nos chambres.

Il nous fallut bien 2 à 4 jours pour nous rendre compte que c’étaient des Moines qui nous recevaient et qui, à partir de ce monastère, nous nourrissaient et nourrissaient aussi de nombreuses familles en difficulté.

Leurs journées étaient consacrées non seulement à leurs activités religieuses, mais aussi à produire de quoi nourrir tous ceux qu’ils recevaient.

Dès le matin nous étions invités à venir avec eux pour « battre » les blés, orges et autres céréales qui avaient été récoltés et qui devaient être conservés sous terre après avoir été battus de longues heures en sautant indéfiniment sur eux. Ces sauts nous permettaient d’aborder avec eux de nombreuses discussions qui touchaient aussi bien aux sujets spirituels qu’à la vie courante. 비트코인 배팅

Je les remercie encore pour tout.