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 Compte rendu de la journée

Le 2 juin 2022, l’Adac a repris ses visites de groupe mettant ainsi fin à plus de deux ans d’inactivité dans ce domaine. Pour rendre l’évènement inoubliable, un original projet de voyage en Camargue profonde avait été préparé par Nicole Pons qui avait mobilisé, à cette fin, des transports collectifs (bus et bateau).

Ceux-ci, en plus de nous donner la satisfaction de ménager la planète, ont conféré un parfum d’aventure à notre sortie à laquelle 25 personnes ont pris part. Ce fut l’occasion de revoir les Rachadi et d’accueillir José Martin, futur retraité du Cirad, venu en observateur. Nous retrouvant le 2 juin au matin au parking de la maison de la télédétection, nous sommes partis en car pour les Saintes-Maries-de-la-Mer. Arrivés à la gare maritime de la ville vers 10 h, nous avons été rejoints par des anciens de l’Irat et du Cirad spécialistes du riz, habitant la région arlésienne : Didier Louvel et Guy Clément avec son épouse. Ensemble, nous avons pris le bateau pour rejoindre l’embouchure du Petit Rhône et remonter le cours d’eau jusqu’au bac du Sauvage. Il a fallu, à l’aller et au retour, affronter la Méditerranée. La fortune souriant aux audacieux, nous avons bénéficié d’un temps radieux avec, sur la mer, juste ce qu’il fallait de vent et de vagues pour que les téméraires installés sur le pont du navire vivent une réelle expérience maritime. L’expérience fluviale fut, elle, calme et dépaysante. A l’embouchure du Petit Rhône, les berges verdoyantes nous ont dévoilé de discrètes habitations de Robinson veillées à leur pied par de paisibles barques en attente de leurs propriétaires. Plus à l’intérieur, la présence humaine s’est estompée pour ne laisser place qu’à des rives naturelles riches de vie végétale et animale avec de nombreux oiseaux mais aussi des taureaux ou chevaux paraissant disposer de vastes espaces. L’arrivée au bac du Sauvage a marqué notre avancée la plus septentrionale et a rappelé aux anciens d’Afrique ce qu’ont souvent été leurs traversées des cours d’eau locaux.

De retour aux Saintes-Maries, il était temps de déjeuner à l’Abrivado, restaurant proche du port où nous n’avons pas manqué d’apprécier des classiques de la cuisine camarguaise. Après ce festif moment, nous avons repris le car avec pour objectif la Maison du Riz. Il s’agissait de visiter l’exploitation agricole de Jacques Rozière qui, toute proche d’Arles, fait découvrir l’histoire de la riziculture en Camargue. Nous n’avons pas été déçus de la visite en raison de la personnalité du propriétaire qui connaissait bien le Cirad ainsi que nos deux spécialistes du riz : Guy Clément et Didier Louvel. Sans langue de bois, répondant à toutes nos questions, il nous a fait une analyse passionnée et instructive de la culture du riz en Camargue en nous expliquant également son usinage à l’aide d’une mini-rizerie.

Il n’a pas manqué non plus de nous faire part de sa propre expérience de la culture de cette céréale. Avant de le quitter, il nous restait à le remercier du temps qu’il nous avait consacré et à acheter quelques produits de l’exploitation (notamment des paquets de riz de différentes couleurs et de la bière de riz). Contents de notre enrichissante journée, nous avons été de retour à Montpellier vers 19 h. Malgré la proximité de la Camargue, ce fut pour pratiquement tous les participants à cette sortie une belle et inédite découverte de cette région.

Jacques Chantereau


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