Pour notre première sortie de l’année 2017, nous nous sommes retrouvés le 25 avril vers 10 heures 30 à l’entrée des Carrières de Lumière aux Baux-de-Provence. Suite à des désistements de dernière minute, nous n’étions que 19 pour la visite ce qui ne nous permettait pas de bénéficier d’un tarif de groupe. Avec sa réactivité et sa force de conviction, Jean-Pierre Gaillard a persuadé deux touristes de se joindre à nous pour avoir droit aux réductions attendues.
Le site de la carrière est imposant avec une entrée monumentale taillée dans le calcaire. Une fois à l’intérieur, nous avons été plongés dans une immense nef minérale et sombre au sol damé. Des cubes rocheux non évidés en constituent les piliers. Ce sont sur leurs surfaces et celles des parois de la carrière que sont projetés des tableaux d’une thématique qui changent chaque année. Dans notre cas, le spectacle présentait des peintures de Bosch, de Arcimboldo et de la dynastie des Bruegel. Le foisonnement et la vivacité des thèmes peints par ces artistes, la multiplicité des projections, l’originalité du fond sonore fait d’extraits de Carmina Burana, des Quatre Saisons de Vivaldi, des Tableaux d’une Exposition de Moussorgsky ou encore des morceaux de Led Zeppelin, tout cela, nous a plongé dans un univers fantasmagorique.
Nous sommes restés une bonne heure à voir le spectacle qui passait en continu. Au besoin, nous pouvions nous assoir sur des bancs taillés dans la roche et nous concentrer sur les images qui faisaient face.
Au fond de la carrière, des rampes montantes constituent comme un chevet permettant de contourner en surplomb le chœur de la nef. Au fil de ce parcours, les perspectives changeaient mais les images projetées restaient toujours fascinantes par l’étrange imaginaire de la Renaissance qu’elles nous donnaient de voir. Pour ma part, j’ai regretté que des explications orales n’aient pas été apportées en préambule au spectacle. Elles nous l’auraient rendu plus informatif.
Nous nous sommes satisfaits de sensations visuelles et musicales facilement accessibles à divers publics comme celui des écoliers ou des touristes étrangers nombreux à faire la visite. Comme nous étions en début de saison, l’affluence était contenue mais il doit en être différemment en plein été avec, en plus, l’attractivité des températures fraiches du lieu.
Latéralement à la carrière, se trouve à gauche de l’entrée une sorte d’annexe tout aussisi monumentale mais essentiellement à ciel ouvert. Nous y avons vu un intéressant film sur la vie de Jean Cocteau qui a tourné aux Baux-de-Provence des scènes de son film Le Testament d'Orphée.
Après les satisfactions visuelle et sonore, un déjeuner nous attendait au restaurant « O Caprices de Mathias » à l’entrée de Saint-Rémy-de-Provence. Les difficultés à nous y rendre ayant été surmontées, nous avons profité du repas dans une ambiance sympathique et non rancunière d’un changement de dernière minute du menu. Cette modification due à un raté de livraison de la commande faite par le restaurant, a permis de tester notre sens de l’adaptation aux imprévus développé sous les tropiques.
Après ces conviviales péripéties, les plus courageux sont allés visiter Saint-Rémy tandis que les autres ont pris le chemin du retour.
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