Après huit années de présidence de l’Adac, notre ami Jean-Pierre Gaillard a souhaité laisser sa place. Ce fut acté lors de la dernière assemblée générale de l’association le 23 janvier 2018. Au cours de la réunion du conseil d’administration qui s’ensuivit début février, j’ai accepté de prendre cette responsabilité. En conséquence, je signe ici mon premier éditorial.

Je voudrais, tout d’abord, au nom du bureau et des adhérents, remercier Jean-Pierre Gaillard pour tout le travail accompli durant ses mandats. Par sa motivation, sa force de conviction, son optimisme et sa bienveillance, il a soutenu des réalisations, dont les plus marquantes sont : la réactualisation de nos statuts, la signature de deux accords-cadres avec la direction du Cirad (d’abord avec G. Matheron puis avec M. Eddi), l’ouverture de l’Adac à nos collègues partenaires du Sud, l’organisation de journées des anciens, la mise en place de notre site internet. Jean-Pierre a toujours veillé à entretenir les liens entre les collègues retraités et à valoriser leurs parcours en maintenant l’attachement à notre cadre professionnel. Il y est parvenu et l’Adac a gagné en considération, reconnaissance et nombre d’adhésions. J’ai bien conscience que c’est un défi de prendre sa suite. Cependant, il ne s’agit pas pour moi d’agir seul mais collectivement avec le bureau de l’association où Jean-Pierre continuera à nous épauler dans les relations avec la direction. Les objectifs de valorisation et de partage de nos histoires et de nos compétences restent fondamentaux. Tout en poursuivant nos activités courantes, nous nous efforcerons d’en faire progresser d’autres comme la collaboration avec la DRH et la direction régionale en Occitanie du Cirad, l’établissement d’antennes régionales de l’Adac ou encore les relations avec nos collègues du Sud et avec l’association des anciens de l'Orstom et de l'IRD. A ces fins, nous comptons sur vos appui et concours constructifs.

Le président
Jacques Chantereau

A l’approche de la fin de mon mandat de président de l’Adac, cet éditorial est probablement le dernier dans le cadre de mes responsabilités au sein de notre association. Dans la plupart des éditoriaux précédents, j’ai tenté modestement d’attirer votre attention sur la nécessité d’une plus grande mobilisation des anciens du Cirad pour consolider et élargir la communauté des adhérents et sympathisants de l’Adac.

Si collectivement nous avons partiellement réussi parmi les cadres, cet effort devra être poursuivi et amplifié auprès de toutes les catégories de salariés du Cirad dès leur intention de départ en retraite. Ce sera l’une des tâches du prochain conseil d’administration qui pourra accueillir les derniers témoins de cette belle aventure des femmes et des hommes qui ont construit les fondations du Cirad. A cette fin, je renouvelle mon appel à candidatures, certes parmi les membres du conseil d’administration sortants dont l’expérience, le savoir-faire, la notoriété, éviteront un risque d’effet de rupture, mais aussi parmi les adhérents motivés à s’investir pour innover dans les objectifs et pratiques de l’amicale. Ce souhait s’intègre dans mes vœux traditionnels que j’adresse non seulement à l’attention des fidèles lecteurs de cette lettre mais aussi à l’attention de tous les anciens du Cirad soucieux de retrouver un espace privilégié, de culture, de partage de valeurs communes, d’incubateur d’idées, de convivialité, de solidarité, de témoignages. A l’appui du bilan de ma mandature que je présenterai lors de l’assemblée générale du 23 janvier 2018, à laquelle vous êtes conviés, je développerai ces différents points qui font la légitimité et la singularité de l’Adac.

Le président

Jean-Pierre Gaillard

En cette fin d’été, deux événements simultanés m’ont particulièrement interpellé. D’une part la disparition brutale de notre collègue Daniel Bourzat, jeune retraité, et d’autre part la sortie du livre « Bravo Victor » d’un autre collègue du Cirad plus âgé, Claude Lenormand, dont l’Adac fera prochainement l’analyse et la promotion.

Ces deux anciens du Cirad ont deux liens communs relevant de leur parcours atypique d’expatrié en Afrique dans une vaste région sahélo-saharienne allant de La Mauritanie à la Somalie en passant par le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Tchad, l’Ethiopie ; leur passion pour les avions comme outil de travail et surtout leur attachement aux Africains qu’ils ont côtoyés ou servis.
Ces deux longs parcours professionnels qui à l’examen sont assez rares au Cirad montrent que la reconnaissance de leur carrière n’est pas nécessairement liée à leur production scientifique ou leurs actions directes d’appui au développement traduites par des publications ou des rapports d’expertise, mais plutôt par leurs savoirs et connaissances des sociétés africaines dans lesquelles ils étaient immergés. Leurs vécus souvent riches, imprévisibles et parfois dangereux méritent d’être connus et publiés. Si leur compréhension du fonctionnement des communautés rurales, des politiques et stratégies locales avaient mieux été mieux prises en compte, on aurait probablement gagné en pertinence et en efficacité. Cette réflexion me conduit à rappeler que l’Adac est une structure privilégiée pour collecter, analyser, valoriser, partager les expériences exceptionnelles de nombreux anciens du Cirad.En conséquence, je saisis cette occasion pour à nouveau faire appel à nos adhérents et leurs relations pour qu’ils transmettent à l’amicale leurs vécus, leurs analyses, leurs anecdotes, relevant des sociétés du Sud, africaines, asiatiques ou Latino-Américaines. Ce faisant ils feront vivre l’histoire et la mémoire des hommes et femmes qui ont fait le Cirad.

Le président
Jean-Pierre Gaillard

Le rassemblement (tant souhaité dans certains milieux politiques), l’Adac l’a réussi le 16 décembre 2016 lors de la Journée des anciens du Cirad. Le pari était difficile pour trois raisons : la saison tardive peu propice aux déplacements, la dispersion géographique des anciens du Cirad, le programme peut-être scientifiquement trop dense et temporellement trop chargé, ne laissant pas un espace suffisant à la convivialité.

Malgré ces écueils, la centaine d’anciens qui se sont déplacés a apprécié cette initiative. Cette journée a permis à l’Adac de mieux se faire reconnaitre dans sa capacité à réactiver des amitiés passées et à actualiser les connaissances des anciens sur l’évolution du Cirad et ses orientations scientifiques et partenariales récentes. Parmi celles-ci, j’ai noté la signature d’une convention d’entreprise unique, les mesures d’impact de la recherche sur le moyen et long terme, une nouvelle approche de la démarche filière et du développement durable, un partenariat renouvelé avec les membres du Coraf et enfin un hommage aux anciens qui ont construit le Cirad. Une analyse plus approfondie des réactions des participants et de celle des organisateurs que je remercie ici, permettra sans doute de faire encore mieux lors de la prochaine édition.