Certains soirs, le Pacifique m’appelle par delà les terres, par delà les mers
Le Pacifique m’appelle dans ma tête, dans mon cœur, dans ma chair !
Et quand le Pacifique m’appelle,
Dieu que j’ai mal, mal de toi ma belle !

Le Pacifique m’appelle avec ses voix, ses sons, ses chants

Dans les filaos le murmure du vent, sur la barrière de corail le grondement de l’océan
Les rires des femmes et des gamins, les cris de disputes des merles dans les jardins
Et aux lueurs du petit matin, les musiques d’une fête s’éteignant dans le lointain

Le Pacifique m’appelle dans un éblouissement de lumières et de couleurs,
Le noir mauve des soirs orageux, et le bleu azur de ses ciels de bonheur,
Le soleil qui s’abîme dans les émeraudes du lagon, somptueuse étreinte d’amour
Et le feu qui embrase l’horizon à l’instant sublime au meurt le jour !
L’éclat multicolore de ses fleurs et des robes de ses belles
Les reflets de la lune dans les arbres et l’éclair du regard de ses enfants rebelles

Le Pacifique m’appelle avec ses effluves, ses parfums, ses odeurs
De terre mouillée après la pluie, du gardénia et frangipanier les senteurs
A la saison, et emportées par le vent, les chaudes bouffées de vanille
Et l’odeur âpre du coprah dans la chevelure opulente des filles !

Certains soirs, le Pacifique m’appelle par delà les terres, par delà les mers
Le Pacifique m’appelle dans ma tête, dans mon cœur, dans ma chair
Et quand le Pacifique m’appelle,
Dieu que j’ai mal, mal de toi ma belle !

Le Pacifique qui m’appelle, c’est la douce musique de ta voix qui chante
Tes cris de surprise à la vue du bouquet ou du cadeau qui t’enchantent
L’explosion irrésistible de tes rires
Tes plaintes de jeune animal dans le plaisir
Le chuchotement complice de ta bouche contre mon oreille
Le sanglot étouffé de tes pleurs pendant mon sommeil !

Le Pacifique qui m’appelle, c’est la lumière de tes yeux qui rient
Mais qu’en un éclair peuvent assombrir colère, rêve ou nostalgie
Le noir de tes cheveux, le brun chaud de ta peau satinée
L’éclat rayonnant de ta jeunesse et de ton éblouissante beauté
Les couleurs si vives des étoffes qui épousent les formes de ton corps épanoui
Le blanc de tes dents, le rouge de ta bouche, fruit d’amour au soleil mûri

Le Pacifique qui m’appelle, c’est le gout salé de tes larmes
L’odeur de bébé de ton corps endormi et sans armes
Les senteurs de sable et de jardin fleuri
De ta chevelure noire flottant sous le vent de la nuit
De ta peau brune le parfum musqué, l’incroyable douceur
De ta bouche si tendre la fondante chaleur !

Certains soirs, le Pacifique m’appelle par delà les terres, par delà les mers
Le Pacifique m’appelle dans ma tête, dans mon cœur, dans ma chair
Et quand le Pacifique m’appelle
Dieu que j’ai mal, où es-tu ma Belle ?


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