schilling1Notre collègue Robert Schilling est décédé le 2 novembre 2025.

Robert est né le 19 août 1938 à Tien Tsin, en Chine, dans le foyer de sa mère Reine Victoria Prosperi et de son père Jean Schilling, fils d’une famille qui a dû faire, très tôt, face aux aléas de l’histoire de son temps.

A peine âgé de 12 ans, en juillet 1950, Robert quitte la Chine. Ce départ marquera le début d’une vie d’expériences et d’adaptations dans des terres bien différentes. Il avait deux sœurs, Jeannine et Monique, qui partagent avec lui cette histoire familiale, empreinte de voyages nombreux. Son père fut pour lui un héros d’enfance, un exemple qui guida ses pas et lui insuffla des valeurs profondes.

En 1954, Robert entre en pension, loin des siens qu’il ne peut revoir que pendant les grandes vacances. L’éloignement de ses parents vivants à l’étranger forge en lui un homme introspectif.

Pendant ses années d’études, qu’il poursuit à Marseille, Robert s’oriente vers l’agronomie tropicale. C’est là qu’il rencontre Danielle Charruaud, sa future épouse. Ils se marieront à Marseille et auront deux enfants, Christine, née en 1963 et Laurent, né en 1968.

De 1961 à 1963, Robert effectue son service militaire, expérience de 18 mois qui a certainement complété ses convictions sur le devoir, la discipline et le rapport à la collectivité.

Après des études aux universités de Marseille et Paris-Sorbonne, Robert Schilling a été recruté début 1963 par l'IRHO ((Institut de recherche pour les huiles et oléagineux).

De 1963 à 1981, il est affecté au Sénégal et en Haute-Volta. Il sera successivement assistant de recherches sur le point d'essais IRHO de Darou (Sénégal), chef du point d'essais, directeur de l'IRHO en Haute-Volta (1969-1971) puis au Sénégal (1972-1974), membre du cabinet (conseiller) du ministre du Développement rural du Sénégal de 1974 à 1981 (contractuel de la Coopération française).

Comme il le résume très bien « j’aurai donc parcouru, en 18 ans, tous les échelons du métier d'agronome chercheur expatrié, du point d'essais en brousse jusqu'au cabinet de trois ministres sénégalais successifs.

De 1981 à 2002, il est à l’IRHO France, puis Gerdat et Cirad, successivement adjoint au directeur de la division des oléagineux annuels de l'IRHO (Paris), chef du programme oléoprotéagineux du Cirad (Montpellier), rattaché au programme cultures annuelles du Cirad (Montpellier).

Il effectua de nombreuses missions d'appui, d'expertise et d'identification de projets, de suivi des actions de recherche et projets de développement Outre-Mer, rédigea de nombreux articles, ainsi que l'ouvrage L'arachide en Afrique tropicale (Maisonneuve et Larose 1996), traduit en anglais.

Il fut correspondant français de l'APRES (American Peanut Research and Education Society) et du réseau arachide de la Coraf.

En parallèle de sa riche carrière, son engament syndical au Cirad est notable. Il a été notamment de nombreuses années président du SN-AGREX/CFE-CGC.

En 2002, il prit sa retraite mais resta très actif :

  • Membre de l'association AGIR (intervenants retraités), il effectua des missions au Viet-Nam, Burkina Faso (deux fois) et Mali, de 2002 à 2008 ;
  • Participant actif à Agropolis-Museum (Montpellier), jusqu'à la fermeture de l'établissement

Membre du conseil d’administration de l’Adac (Amicale des anciens du Cirad).

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