Rédiger un hommage pour un ou une collègue qui vient de nous quitter nous confronte tout d’abord à la tristesse liée à ce départ, et ensuite à la nécessité impérieuse de perpétuer son souvenir en retraçant son parcours de vie professionnelle et aussi personnelle.

Nous avons fait ce travail depuis 2005 et tous les hommages ont été publiés dans la lettre de l'Adac. Veuillez cliquer ici pour découvrir la liste des disparus depuis 2005.

Depuis la création de notre site internet en 2013, nous y reproduisons ces hommages plus d'autres documents et photos relatifs aux disparus, que je vous invite à découvrir dans cette rubrique Collègues disparus

Nous rassemblons les traces de ce parcours pour lui redonner vie dans sa totalité : dossier administratif, témoignages et souvenirs des collègues, des amis proches et de la famille.

Dans un dossier administratif nous pouvons déceler non seulement les étapes principales d’une vie professionnelle mais aussi découvrir celles d’un parcours humain. Une personnalité surgit à travers ce parcours.

Il y a parfois une grande difficulté à choisir ce qui peut être considéré comme « essentiel » dans une « carrière », mots qui ne rendent pas compte de tout ce que cela implique de motivations, de sentiments, de passions dans le parcours professionnel d’un collègue : choix des études et des formations, recrutements, affectations sur tous les continents et pays tropicaux, rencontres humaines et professionnelles, difficultés de toutes sortes, mais la plupart du temps, réussites étonnantes qui captive le biographe qui veut restituer la vie de ces hommes et de ces femmes passionnés par leur travail.

Pour qui rédige ces hommages, c’est un vrai dilemme et même une souffrance de devoir limiter l’hommage à une page ou une demi-page ! Comment réduire une vie professionnelle et personnelle à ce point ??? Il est souvent difficile ou même impossible pour la/le rédactrice/teur de poser ces limites qui exigent de faire des choix « cornéliens ».

Avec le recul, c’est à la fois l’admiration et l’étonnement devant toutes les richesses et les étapes professionnelles, le sérieux des engagements, l’implication personnelle ainsi que la participation de la famille – épouse et enfants – à l’aventure du chef de famille.

Ces hommages laissent transparaître la passion pour le « terrain », pour l’Afrique et les pays tropicaux, pour les rencontres et les collaborations avec les chercheurs des pays tropicaux africains, asiatiques, sud-américains, les préoccupations de transfert et d’échanges de connaissances, de traditions et de pratiques professionnelles. Des amitiés solides se nouent qui perdurent malgré les années qui passent.

C’est un voyage dans le temps et l’espace : toute la planète peut ainsi défiler selon les cas.

Nous apprenons beaucoup à travers ces hommages sur la « pâte humaine » qui fait la richesse du Cirad : diversité des carrières, fierté d’appartenir à une communauté de chercheurs tels que sont les Ciradiens, humilité aussi devant ces parcours professionnels étonnants de vie et de créativité.

                                                                                                                                                  Marie-Gabrielle Bodart


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