Parcours

Né le 30 mars 1935 à Aillevillers en Haute-Saône, France profonde au pied des Vosges. Parents entrepreneurs de broderies. Formation classique.  Secondaire à Saint-Colomban de Luxeuil-les-Bains, math élem au lycée Saint-Sigisbert de Nancy. Préparation agro au lycée Saint-Louis de Paris.

En 1955, entré à l’Institut National agronomique (Ina) de Paris. Spécialisation en 1957 en génétique végétale tropicale à l’Orstom avec une première année à l’Idert (Institut d’enseignement et de recherches tropicales) de Bondy et une deuxième année au Centre de recherche agronomique (CRA) de Bambey au Sénégal, dont quatre mois de voyage, pour faire la connaissance de diverses cultures, au Mali, en Haute-Volta (Burkina Faso), en Côte d’Ivoire et en Oubangui-Chari (République centrafricaine). En 1960, mis en position de détachement à l’Irat. Au CRA, en 1959 et 1960, chargé de l’amélioration variétale de l’arachide. De septembre 1960 à octobre 1962, service militaire dans l’infanterie en Algérie ; aspirant puis sous-lieutenant.

Mariage en février 1963 avec Marie-Odile Breton (61e anniversaire fêté en février 2024 avec les enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants). En avril 1963, affecté à la Station de Séfa près de Sédhiou en Casamance, au Sénégal, pour l’amélioration variétale du maïs, en relation avec André Cauderon de l’Inra. En avril 1966, affecté au Centre de recherche de l’Irat à Bouaké en Côte d’Ivoire chargé de l’amélioration variétale du riz pluvial (type de riziculture très important en Afrique et dans d’autres régions tropicales) jusqu’en 1976. J’entreprends un programme de sélection et des relations avec d’autres pays, dont le Brésil, et avec des instituts de recherche internationaux : Irri, IITA, Adrao (Warda), et avec la FAO, sous l’impulsion du DG de l’Irat, Francis Bour. En 1976, affecté au futur Cirad à Montpellier ; en charge d’un programme de l’Institut sur le riz pluvial (plus tard, ce sera sur les riz). Je développe alors un programme de recherches pluridisciplinaires, en particulier avec la Défense des cultures pour la résistance à la pyriculariose, la technologie pour les qualités du grain, l’économie, la biométrie... J’effectue aussi de très nombreuses missions à l’étranger, du Brésil à l’Indonésie, et bien sûr auprès des chercheurs du Cirad sur le riz, en particulier pour les riz d’altitude à Madagascar. Vers 1980, le programme reprend les activités de l’Inra sur le riz irrigué en Camargue, jusque-là conduites par René Marie. Lancement à Montpellier d’opérations de recherches utilisant les nouvelles biotechnologies : la culture in vitro, les marqueurs génétiques, la transformation génétique, la voie hybride F1. Ainsi, le programme de recherches sur le riz au Cirad était ambitieux, combinant des techniques déjà éprouvées et performantes et des techniques nouvelles restant à tester, mais lourdes de promesses, avec pluridisciplinarité et internationalité.

Renforcement des relations avec l’IRD (Orstom) à Montpellier, en particulier pour l’étude de l’origine des riz cultivés. Pendant quelques années, j’ai aussi été chargé de la Mission connaissance et amélioration des plantes du Cirad : organisation des réunions scientifiques annuelles, participation à ces réunions.

J’ajoute que j’ai été membre du jury de plusieurs thèses de doctorat. Un bilan de mes activités scientifiques pour l’amélioration variétale des riz est, je pense, présenté indirectement dans le chapitre « Les riz » de l’ouvrage IRD-Cirad « L’amélioration des plantes tropicales » réalisé sous la conduite de quatre éditeurs scientifiques : André Charrier et Serge Hamon pour l’IRD, Dominique Nicolas et moi-même pour le Cirad, et édité en 1997. J’ai rédigé le chapitre sur les riz, avec l’aide de plusieurs autres chercheurs. En 1996, j’ai arrêté mes activités au CIrad et à l’IRD. En route pour de nouvelles aventures ! J’ai toutefois eu depuis, de temps en temps, des contacts extrêmement agréables pour moi avec d’anciens collègues, et plus récemment avec l’Adac, dont je tiens à saluer ici le dynamisme et l’efficacité.

Le Cirad

Ce que j’ai le plus apprécié à l’Irat puis au Cirad est la grande liberté laissée au chercheur de pouvoir s’exprimer dans la définition des objectifs et le choix des méthodes de travail et d’engager ainsi sa responsabilité, tout cela dans un climat de confiance réciproque avec la direction. Ainsi, j’ai conduit un vaste programme d’hybridations et j’ai ajouté à ces hybridations, grâce à René Marie, la mutagenèse par rayonnement radioactif. Sensible au problème des fluctuations du rendement, j’ai étudié les méthodes d’analyse de la régularité du rendement, dans le temps et dans l’espace. Maniaque des classifications, j’ai entrepris avec Michel Arnaud celle des riz cultivés en utilisant la classification numérique, ouvrant pour le riz une voie aux classifications par marqueurs génétiques.

Collègues à l’Irat et au Cirad

J’ai eu d’excellentes relations de travail avec de nombreux chercheurs. Je cite en particulier et avec plaisir Maurice Tardieu, Jacques Schwendiman, Nicole Tranh Minh. Pour le riz : Jean-Louis Notteghem, Jean-Marie Bidaux, Georges Renaut, Michel Arraudeau, Roger Vandevenne, Christian Poisson, Roger Déchanet, Marc Chat el, Michel Arnaud, Roger Bertrand, Alain Leplaideur, Nour Ahmadi, Brigitte Courtois, Jean-Christophe Glaszmann, Emmanuel Guiderdoni, James Taillebois.

Pour d’autres plantes : Jacques Chantereau, Jean-Leu Marchand.

Michel Jacquot, 23 mars 2024



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