Jean-Claude Keslacy †

Notre collègue et ami Jean-Claude Keslacy nous a quittés le 31 juillet 2024 après une courte et douloureuse maladie. Il était né à Clichy-sous-Bois, en région parisienne, le 17 juin 1949.

Il a eu deux fils, Thomas et Stéphane : Thomas vit dans la région de Montpellier et Stéphane à Los Angeles. Après avoir vécu au Burkina Faso pendant de nombreuses années, il est rentré en France en 2022 et il habitait la maison de ses parents dans le Morvan. Il était marié avec Angelty.

Jean-Claude a commencé sa carrière au CTFT (Centre technique forestier tropical) à Nogent-sur-Marne, dans les années 1980 au service comptabilité, puis il a rejoint le Cirad-Emvt à Maisons-Alfort, comme expert -comptable. Avec la délocalisation du Cirad à Montpellier, il a intégré le secrétariat général à la Direction technique des aménagements et de la maintenance.

Déjà engagé au service de ses collègues du Cirad au travers de ses activités syndicales, Jean-Claude avait le souci de prolonger le parcours institutionnel par un parcours associatif, basé sur des valeurs communes, construites au cours de nos carrières pour concrétiser cette noble intention.

C’est grâce à Jean-Claude Keslacy et Yvette Pagès que l’idée de fonder l’Adac (Amicale des anciens du Cirad) a pu germer et prendre jour. L’Adac a été créée lors de la première assemblée générale le 12 juin 2003. Jean-Claude a donc été le fondateur et le premier président de l’Adac pendant 8 ans. Il a ainsi constitué une association loi 1901 avec une équipe de collègues, dont le premier conseil d'administration comprenait : vice-présidente, Yvette Pagès ; secrétaire, Giordano Forgiarini ; secrétaire adjointe, Christine Desprès ; trésorière, Gisèle Moha ; trésorier adjoint, Monique Barbron ; conseillers, Christiane Mellet-Mandard et Georges Delbosc.

Les principaux objectifs de cette association, étaient et sont encore :

• Préserver et communiquer sur la mémoire et l'histoire des hommes et des femmes qui ont fait les instituts et le Cirad ; préserver et enrichir la solidarité, la convivialité et la fraternité entre les anciens ;
• Actualiser les connaissances scientifiques des anciens ;
• Soutenir la créativité artistique et littéraire des anciens ;
• Créer des outils et organiser des évènements de communication entre anciens et actifs, et entre anciens, à savoir les sorties, les conférences, les journées des anciens, la lettre de l’Adac, le site internet et la photothèque.

Toutes ces activités créent des liens entre anciens, actifs et partenaires du Sud, valorisent un patrimoine intellectuel, honorent les anciens, écrivent l'histoire et partagent les mêmes valeurs, entre autres, de solidarité avec le Sud comme l'opération lunettes avec le docteur Traoré au Burkina. Toutes ces activités qui perdurent aujourd'hui et s'amplifient nous les devons à l'origine à Jean-Claude Keslacy.

Sa vie a été bien remplie et, en particulier, il faut souligner son engagement syndical au sein du SN-AGREX, qui deviendra UNARED, et social au sein du Cirad, son dévouement pour ses salariés afin qu’ils puissent profiter d’une qualité de vie au travail qu’on nous a longtemps jalousée. Avec d’autres, il a contribué à négocier des accords d’entreprises du Cirad, créé en 1984, il y a déjà 40 ans, qui servent toujours de bases pour les hommes et les femmes qui œuvrent pour le développement des pays du Sud, que ce soit en expatriation, dans les pays étrangers ou nos départements ou territoires d’outre-mer, ou dans nos centres parisiens ou montpelliérains. Ces pays du Sud, Jean-Claude les affectionnait particulièrement et il tenait à ce que nos activités leur permettent d’y améliorer aussi leur qualité de vie. Il occupera, au cours de ces longues années, différentes fonctions syndicales, notamment de négociateur, délégué syndical, trésorier et président de l’UNARED et, même en retraite, il a occupé le poste de trésorier adjoint.

Jean-Claude s’est également impliqué dans le comité d’entreprise du Cirad, le CE, durant plusieurs mandats, y occupant pendant plusieurs années la fonction de trésorier. Là encore, ses qualités humaines et sa rigueur de comptable ont permis au Cirad de maintenir le cap et d’améliorer les conditions de travail des Ciradiens. Son dévouement a été exemplaire et contagieux, et nombreux sont ceux qui ont suivi ses traces et maintenu une pugnacité farouche dans les joutes avec la direction pour défendre les salariés. Par son action, il a permis des avancées positives pour le Cirad et ses salariés

C’est dans cette instance qu’il a défendu, dans le début des années 2000, l’intérêt de la création de l’Adac, en visionnaire qu’il était, avec quelques autres, de l’importance de maintenir des liens forts entre les actifs et les retraités.

Cet hommage nous permet de rappeler toute la continuité de son action pour les actifs au sein du Cirad, puis pour les anciens au sein de l’Adac.

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