renou alain1Notre collègue Alain Renou, retraité depuis mi 2018, est décédé ce 10 octobre à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer des suites d'une maladie survenue au printemps.

Il avait 72 ans. Ingénieur agronome Paris-Grignon (promo 1972), il débuta sa carrière comme VSN au Tchad en 1976, en qualité d'entomologiste à l’Institut de recherche du coton et des textiles exotiques (IRCT) ; il fut affecté successivement au Tchad, au Cameroun, à nouveau au Tchad, en Thaïlande en 1994 puis au Mali en 2002. Il fut directeur de la station de Bébedjia, au Tchad, à deux reprises, d'abord pour l'IRCT (coton) puis pour le Cirad-département des cultures annuelles embrassant avec le coton les cultures vivrières et fruitières et la gestion des terroirs ; au Mali, il fut aussi correspondant du Cirad.

Féru de biomathématiques, il a accompagné l'expansion de la culture cotonnière en agriculture familiale en Afrique et en Asie, dans le sillage de la révolution verte puis de l'agroécologie – révolution doublement verte – d'abord avec l'évolution de la lutte chimique contre les nombreux ravageurs du cotonnier, réalisée sur calendrier prédéfini puis à partir d’observations et de seuils, notamment au Mali. Dans ce pays, il redécouvrit les vertus agroécologiques de l'écimage des cotonniers, ancienne pratique paysanne africaine : ces derniers travaux illuminèrent durablement sa fin de carrière.

Durant sa carrière, il connut des conditions de travail à haut risque sécuritaire, notamment au Tchad : les « évènements de 1979 », puis en 1982 un funeste bazooka, oublié par des combattants derrière un labo, qui valut à Alain, chef de station depuis 1979, les pires ennuis avec les combattants tenant la place : emprisonnement et intervention des autorités militaires et diplomatiques françaises pour obtenir sa libération. Passée la commotion, il fut affecté à Maroua en 1983, havre de paix et pôle de recherches multidisciplinaires internationales où ses talents furent fort appréciés de tous. Il fut rappelé au Tchad en 1988, où il impulsa un bel élan transdisciplinaire mais hélas, les troubles persistaient, et quelques années et autres mésaventures après, la station passa définitivement sous direction tchadienne, sans Ciradiens en poste.

Unanimes, nos partenaires louaient son sens de la coopération. Admiré pour sa force de travail et consulté par ses collègues, Alain était serviable et bon camarade : son rire franc était communicatif !

Le Cirad et l'Adac (Amicale des anciens du Cirad) tiennent à rendre hommage à Alain Renou, grand serviteur de l'IRCT et du Cirad qui aura bien mérité de la Coopération française. Officier du mérite agricole, il laisse une production scientifique de 34 articles et 8 chapitres d’ouvrages, consultables parmi ses 142 références dans la base Agritrop du Cirad.

 Bon voyage, Alain !

Le Cirad et l'Adac adressent leurs sincères condoléances à son épouse Safia, ses enfants Valérie, Kadidja et Samba, sa mère Marie, son frère Yves et sa sœur Nadège.

Ses obsèques auront lieu samedi 19 octobre à 10h30, au crématorium dit « Le Rivage » (2 Rue du ruisseau de la Hayette, 62280 Saint-Martin-Boulogne).

(Famille RENOU, 23 Rue du Camp droit, 62000 Boulogne).

 

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