Le jour des défunts où j’écris cet édito est sans doute pour vous l’occasion de parcourir les jardins de mémoire où reposent nombre d’anciens du Cirad. Rappelez-vous qu’à vos côtés, vos collègues disparus ont, outre-mer ou en France, largement contribué à la construction des fondations du Cirad.

Rappelez-vous aussi que vous avez l’opportunité de vous rassembler le 16 décembre sur le campus de Lavalette pour évoquer ensemble ces années passées à produire des connaissances scientifiques et techniques, à transmettre des savoirs et savoir-faire au service des pays du Sud et pour certains à vivre ensemble dans des conditions parfois rustiques et précaires. Rappelez-vous encore que cette journée dédiée aux anciens vous permettra de découvrir comment vos successeurs confrontés à un environnement différent et instable ont tracé une démarche scientifique adaptée aux nouveaux défis du développement. Point n’est besoin d’être adhérent à l’Adac pour s’inscrire encore à cette journée conviviale et de partage mais il faut le faire dès maintenant en raison des limites de places dans l’amphi Jacques Alliot. Cette journée vous permettra enfin pour certains de connaitre et d’apprécier les objectifs et les nombreuses activités de l’Amicale des anciens du Cirad.

Le président
Jean-Pierre Gaillard

Anciens du Cirad, rassemblons-nous !

En réponse aux événements tragiques vécus en France ces derniers mois, on a entendu le plus souvent des appels au rassemblement de nos concitoyens. Dans un registre plus heureux, je formule aussi dans cet édito un appel aux anciens du Cirad à se rassembler le 16 décembre de cette année sur le campus de la Valette à Montpellier pour vivre ensemble une journée conviviale de partage entre anciens et d’échange entre anciens et le Cirad.

Avec l’appui de la direction générale du Cirad et le soutien du comité d’entreprise, l’Adac organise pour la quatrième fois toute une journée dédiée aux anciens. Au cours de celle-ci, vous pourrez évoquer vos souvenirs de carrière, partager vos vécus de retraités mais aussi rafraîchir vos connaissances sur les avancées scientifiques et innovations produites par le Cirad. Vous aurez l’occasion de commenter le nouveau positionnement de la stratégie de l’établissement en termes de démarche filière, de développement durable et de partenariat qui pour certains leur rappellera sans doute leur passé professionnel. Faites savoir à vos anciens collègues non adhérents à l’Adac qu’ils seront tous les bienvenus à cette journée du 16 décembre lors de laquelle je les invite à se rassembler. Il est possible de s’inscrire en remplissant le bulletin disponible sur le site de l’amicale et aussi joint à la lettre d’invitation (cosignée par M. Eddi et moi-même) diffusée à nos adhérents et sympathisants.

Le président
Jean-Pierre Gaillard

Encore et encore… une page de l’histoire de l’Ifac-Irfa-Flhor s’est définitivement tournée ce mois d’août avec la disparition du dernier des quatre premiers chefs de programme de ce collectif du Cirad autrefois dédié aux filières fruitières et horticoles tropicales. Si je tiens à rendre hommage à Claude Py, comme l’Adac a pu le faire dans le passé à ses trois autres homologues : Jean Champion (bananiers), Pierre-Jacques Cassin (agrumes), Jean-Claude Praloran (diversification fruitière), c’est pour deux raisons justifiant mon témoignage.

L’une à caractère personnel car il a été un maître scientifique talentueux au début de ma carrière africaine, l’autre, plus méconnue, à caractère mémoriel lié à sa déportation à Dachau en 1944. Cette funeste période dont il ne parlait jamais a probablement façonné sa personnalité. S’il n’a jamais pu maîtriser son allergie éruptive à la langue de Goethe, il a exprimé une résistance exceptionnelle aux difficultés de son métier, une volonté inébranlable d’aboutir et toujours dans un esprit de partage, de tolérance et d’humilité particulièrement apprécié par ses collègues et partenaires africains.

Je terminais à peine cet été l’écriture de cet édito que notre ami Hervé Bichat rejoignait Claude Py. Pour ce dernier, l’heure était probablement venue, mais pour le premier directeur général du Cirad l’horloge était en avance. Comme Claude et son épouse Hélène, Hervé était un fidèle et actif adhérent de l’Adac. Je lui reconnais sa forte personnalité et expérience qui lui ont permis de réussir le challenge d’intégrer dans une communauté scientifique unique des instituts de recherche divers dans leur histoire, leur culture, leurs pratiques sans oublier son sens aigu de la négociation avec les partenaires sociaux. Hervé comme Claude étaient profondément attachés à la réussite de notre partenariat avec nos collègues africains de la Coraf et plus généralement avec les institutions du Sud de l'enseignement, de la recherche agronomique et de l'appui au développement. Je suis convaincu que nombre des anciens et amis du Cirad qui partagent cette analyse ne les oublieront pas.

Le président

Jean-Pierre Gaillard

Le 17 juin prochain, le Cirad, l’Inra et le Maaf organisent sur le campus d’Agropolis à Montpellier une journée mémorielle dédiée à Hervé Bichat.

Bien que l’Adac affiche dans ses activités la mise en valeur de l’histoire et la mémoire des hommes qui ont fait le Cirad, elle n’a pas été sollicitée comme contributeur à cet hommage. Nous sommes toutefois reconnaissants aux institutionnels d’avoir pris une telle initiative, et à Michel Eddi de nous avoir informé directement de ce projet. Si une telle décision n’avait pas été prise, le conseil d’administration de l’Adac avait prévu de saluer lors d’un événement la mémoire du premier directeur général du Cirad et adhérent actif de notre amicale. En qualité de président de l’Adac et d’ancien membre élu du premier conseil d’administration du Cirad présidé par Jacques Poly, je tiens au nom de l’Adac, à manifester à Hervé Bichat notre reconnaissance et notre affection. Ses qualités de visionnaire sur la nécessaire évolution de la recherche agronomique française dans les pays du Sud, notamment en Afrique, se sont révélées pertinentes. Son souhait de réformer tout en préservant les acquis et la particularité des instituts a été un gage de réussite de la première étape de cette réforme. Son aptitude à reconnaitre les compétences de ceux qui ont fait le Cirad dans les années 85-90 sont au crédit de sa réussite. C’était aussi un homme de cœur. Il mérite bien un hommage collectif des anciens du Cirad. J’encourage vivement ceux qui ont connu et apprécié Hervé Bichat de réserver cette date d'ores et déjà. Pour participer à cette journée, il est impératif de vous inscrire avant le 3 juin en cliquant ici. 

Le président