Notre ami et collègue Georges Delbosc nous a quittés le 3 juillet 2022 à l’âge de 84 ans, au Cap d’Agde où il résidait.
Né le 9 décembre 1937 à Viroflay, il avait obtenu son diplôme d’ingénieur agronome à l’Ensa d’Alger, en 1962.
Puis il avait accompli son service militaire de 1962 à 1964. Il est recruté par l’IRHO le 1er mars 1964 en tant qu’assistant de recherche.
De 1964 à 1971 il est affecté au service d’expérimentation du point d’essai IRHO de Darou au Sénégal. En 1965 il sera nommé chef du service expérimentation et directeur de la station. Ses activités de recherche appliquée portaient principalement sur les rotations des cultures (arachide, mil, sorgho), les techniques culturales et l’expérimentation variétale ; il était aussi chargé de la prévulgarisation auprès des cultivateurs.
De 1971 à 1976, il est responsable du projet Fed « Mise en place d’un service semencier national au Sénégal », comprenant quatre assistants techniques et vingt cadres sénégalais dans les différentes régions. Ce service était un élément essentiel pour la filière de l’arachide au Sénégal : l’action de Georges auprès de cette direction a contribué pendant cette période au maintien de son importance dans l’économie du pays.
De 1976 à 1987, toujours au Sénégal, il est conseiller technique auprès du directeur du Service semencier national, et en 1984 auprès de la Direction de la production et du contrôle des semences (DPCS), qui compte 270 cadres et agents techniques et administratifs dans les régions. Il est chargé de : concevoir et d’organiser la politique semencière nationale pour toutes les espèces ; mettre en place les infrastructures et les équipements dans toutes les stations semencières ; prévoir la formation des différents personnels concernés par cette politique.
De 1987 à 1990, il est conseiller technique de la DPCS pour mettre en œuvre le Plan national semencier dans le cadre de la nouvelle politique agricole. Il sera chargé de : mettre en place et suivre les programmes semenciers pour toutes les espèces sur les stations et leurs zones de production ; étudier les prix et les modalités de cessions des semences ; organiser les groupements de producteurs pour l’obtention de crédits ; préparer les textes législatifs pour les contrôles semenciers des plantes cultivées au Sénégal. Avec l’Isra et les Sociétés régionales de développement, il organisera la mise en place et le suivi des essais variétaux multilocaux et des parcelles de démonstration. En liaison avec l’Isra et la Sonacos (Société nationale de commercialisation des semences), il assurera le suivi du programme de mise au point des semences décortiquées et enrobées. Enfin, il organisera des actions de promotions semencières par des campagnes médiatiques.
A partir du 1er juin 1990, il est affecté à la Division cocotier au siège de l’IRHO à Paris.
Le 1er novembre 1991, il est affecté à l’Irat, puis au Cirad-Ca, à Nogent-sur-Marne, au service de gestion des ressources contractuelles.
Le 1ernovembre 1993, il est nommé à Montpellier, en remplacement de M. Vandevenne, à la tête du Laboratoire de semences et ressources génétiques des plantes annuelles. A ce titre, il veille au renouvellement et à la bonne conservation des collections de graines du Cirad – principalement de céréales et de légumineuses tropicales – et à la tenue de leurs catalogues. Il contribue aux inscriptions variétales des meilleurs cultivars et sélections. Il répond aux demandes des chercheurs et des partenaires en semences d’intérêt et il participe à la rédaction des rapports annuels d’activité, avec ses collègues du service, de 1994 à 2001.
Il effectuera deux missions, à l’Icrisat à Hyderabad en décembre 1995 et à la Fao à Rome en mars 1996.
Ses publications, articles parus dans Oléagineux, dans Arachide Infos et dans Perspectives agricoles, contributions à des colloques, rapports annuels et documents techniques sont recensés dans la base Agritrop et portent sur les thèmes suivants : rotation, culture attelée, production et culture des semences en milieu paysan, stockage et technologie post-récolte.
Il prendra sa retraite le 31 décembre 2000. Sa carrière illustre parfaitement la démarche de recherche-développement au service d’une filière mise en œuvre par les « instituts plantes », précurseurs du Gerdat et du Cirad, en relation étroite avec les opérateurs du monde rural.
Membre fondateur de l’Adac en 2004 avec Jean-Claude Keslacy, il était un membre actif et faisait partie du Conseil d’administration, dont il a été vice-président pendant plusieurs années. Rappelons que pour la 1ère Journée des anciens organisée en 2005, il avait présenté « L’échelle chronologique de la création des instituts de recherche ».
Bien que résidant à Agde, et tant qu’il a pu conduire, il a participé fidèlement à toutes les réunions du Conseil d’administration et du bureau, ainsi qu’aux manifestations et sorties organisées par l’Adac. Nous gardons de lui un souvenir très ému de sa simplicité et des moments d’amitié et de convivialité que nous avons partagés avec lui pendant toutes ces années. Que sa fille et sa famille soient assurées de nos sincères condoléances et nos meilleures pensées de soutien dans leur deuil.
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