L’année 2024 est une année d’anniversaires d’institutions de recherches. Il y a celui des 80 ans de l’IRD, des 50 ans de l’Isra au Sénégal et, bien sûr, les 40 ans du Cirad. Notre organisme dédié au développement agricole tropical et à ses problèmes est une étrangeté dans le dispositif de la collaboration internationale agronomique. C’est une forme d’expression de l’originalité de notre pays qu’il nous paraît important de continuer à faire vivre. Les menaces ne manquent pas avec, au Nord, les prétentions mondialistes technocratiques et idéologiques qui s’accommodent mal de valeurs différentes des leurs et avec, au Sud, les conflits et divisions internes qui minent bien des pays et induisent leurs replis sur eux-mêmes. Dans ce contexte, le Cirad est amené à évoluer mais il convient de garder l’esprit d’entreprise propre à son personnel à savoir, pêle-mêle et entre autres, un intérêt culturel pour les sociétés du Sud, une volonté de partage d’expériences et de savoirs avec les agricultures tropicales, une croyance en la capacité de la science à sécuriser l’alimentation mondiale, un goût de l’aventure et la foi en l’avenir. Cet anniversaire du Cirad est donc l’occasion de faire un vœu. Celui que la puissance publique garde l’ambition de maintenir cet outil de partenariat agronomique international en sachant qu’elle peut s’appuyer sur l’état d’esprit de ses agents et en leur assurant des moyens d’action appropriés. Le président Jacques Chantereau

En 2023, l’Adac a pratiquement repris le cours normal de son fonctionnement. Nous y sommes parvenus grâce à une situation sanitaire bien améliorée, même s’il convient de rester prudents, et aussi grâce à un bureau qui s’est renforcé en début d’année avec l’arrivée de jeunes retraités. Les activités de sorties et conférences ont retrouvé leur rythme habituel. Le site est fonctionnel et nos supports d’informations, comme en témoigne cette lettre, sont régulièrement diffusés. Nous avons même pu organiser en novembre une journée particulière, conviviale et divertissante, appelée « Automnale » ouverte à tous les anciens (adhérents et non adhérents) qui a donné satisfaction aux participants. A cette occasion, l’anniversaire des 20 ans de l’Adac a pu être célébré. Moins lourde à préparer qu’une Journée des anciens, cette manifestation est prévue d’être de nouveau programmée en fin de cette année 2024 que nous vous souhaitons, tardivement mais sincèrement, la meilleure possible.
Dans l’immédiat, vous avez vu qu’elle commençait par une sollicitation de notre part d’entreprendre auprès du Cirad une demande de remise de vos données personnelles. La mise en place du Règlement général sur la protection des données (RGPD) ne permet plus à l’Adac d’avoir accès, comme auparavant, aux CV d’agents et aux reconstitutions de carrière pour la rédaction des hommages. Comme annoncé dans le précédent éditorial, le Cirad doit par ailleurs les détruire cinq ans après le départ des agents. Dans ces conditions, vous comprenez la sollicitation que nous vous avons faites et qui doit nous permettre, avec votre concours, de continuer à jouer notre rôle de préservation de la mémoire des hommes et femmes qui ont fait l’histoire des instituts et du Cirad. Nous aurons la possibilité d’en parler à notre prochaine AG qui se tiendra le 5 mars. Nous espérons que vous pourrez venir à cette réunion qui n’a pas pour seul but d’être informative mais qui doit aussi participer à l’entretien des liens amicaux que nous avons pu tisser entre nous dans notre vie professionnelle.
Le président
Jacques Chantereau

Les évolutions politiques récentes de l’Afrique sub-saharienne nous sont un sujet de préoccupation en raison des liens professionnels et affectifs que nous avons établis dans les pays de la sous-région. Dans certains d’entre eux, il semble exister une volonté de mettre un terme aux relations complexes mais privilégiées que l’histoire a tissées entre nous. Dans le même temps et à une échelle bien plus modeste, nous pouvons nous demander si nous ne vivons pas une situation similaire avec notre institution. Au nom du Règlement général sur la protection des données (RGPD), nous avons le sentiment d’être confrontés à une volonté d’en finir avec ce qui relie le Cirad à son passé. En effet, et en désaccord avec la convention passée entre l’Adac et le Cirad, le RGPD ne permet plus notre accès habituel aux CV et données professionnelles des collègues nécessaires à l’écriture d’un hommage mémoriel rendu à leur disparition. Le RGPD induit aussi une destruction rapide de ces archives. Au-delà de nos difficultés à rendre compte des parcours personnels des agents qui ont fait les instituts et le Cirad, c’est, à terme, une menace celle de ne plus pouvoir faire valoir notre culture d’entreprise qui était portée, à tous les niveaux, par un souci d’aventure humaine, d’engagement pour le développement agricole et l’enrichissement culturel mutuel. Afin de lever les incompréhensions actuelles, nous devrions rencontrer prochainement la direction. Ensemble, nous espérons trouver les arrangements, dont nous vous ferons part, pour poursuivre une des missions essentielles de l’Adac : préserver et valoriser les savoirs, l’histoire et la culture du Cirad. C’est pourquoi nous vous avons sollicités cemment pour l’écriture de vos parcours professionnels, avec un bilan de carrière incluant vos satisfactions et regrets. En plus de préserver notre mémoire collective, c’est aussi un moyen d’entretenir les liens entre nous, liens que nous comptons faire vivre prochainement lors d’une « Automnale de l’Adac », prévue le 9 novembre, à laquelle nous vous invitons. Nous souhaitons que vous soyez nombreux à venir car nous prévoyons d’organiser un repas convivial avec des animations particulières et festives. Plus d’informations sur cette « Automnale » suivront prochainement.

Le président
Jacques Chantereau

Après les difficultés causées par l’épidémie de la Covid, la situation sanitaire s’améliore. Cette double Lettre de l’Adac que nous vous adressons en témoigne. Elle confirme une reprise progressive et attendue de l’ensemble de nos activités en 2022, notamment en présentiel. Nous avons ainsi pu tenir une Journée des anciens au mois de novembre dernier. Au sein de notre amicale, nos liens amicaux forgés au cours de notre vie professionnelle se rétablissent tout comme nos relations avec le Cirad dont la lettre rapporte les derniers évènements marquants

Durant cette nouvelle année, nous poursuivrons cette reprise d’activités avec un prochain temps fort qui sera notre assemblée générale prévue le 9 mars. Nous comptons vous y voir nombreux pour un moment convivial de retrouvailles et de discussions. Entre autres, nous prendrons en compte vos avis sur des sujets récents de préoccupation comme celui de la mutuelle du Cirad ou celui du traitement des données personnelles que nous pouvons faire avec nos supports d’informations. Le règlement général sur la protection des données, (RGPD) qui se met en place au niveau national induit des dispositions particulières à prendre. De plus, comme tous les deux ans, l’assemblée générale doit élire un nouveau conseil d’administration pour lequel nous encourageons des adhérents à présenter leur candidature. Une entrée de jeunes retraités avec de nouvelles idées au fait des dernières évolutions du Cirad serait bénéfique à l’association et une garantie pour son avenir. Pour le présent, nous souhaitons que l’épidémie virale continue à régresser et que vous soyez préservés au mieux des soucis de santé.

Le président

Jacques Chantereau