Il est des pays dont on rêve très jeune sans bien savoir pourquoi : réminiscences de lectures, Gengis Khan et l'empire mongol, le désert de Gobi, prétendu le plus grand du monde, l'Etat comptant dix fois plus de bétail que d'habitants, les yourtes, les petits chevaux sauvages...
C’était la MONGOLIE !

Après avoir vécu de mon refuge campagnard la période du débarquement, j’étais rentré à Paris pour en vivre de près sa libération car ma famille habitait alors un appartement donnant sur le Luxembourg qui abritait l’état-major de la Luftwaffe. Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’étais devenu « fana-mili » et prêt à rejoindre nos glorieuses FFL et sa 2ème  DB.

De pure souche catalane et fier de l’être, Sébastien Bazan (« Sésé » pour les intimes), avec sa chevelure aussi sombre que son regard et son impérial appendice nasal, était un compromis de son illustre homonyme, Don ? César de Bazan et de d’Artagnan avec parfois un soupçon de Rastignac.

« On ne repousse pas la pirogue qui vous a permis de traverser la rivière » (Proverbe camerounais)

En relisant attentivement le contenu du site de l’Adac, j’ai remarqué que les deux articles relatifs à l’histoire du Cirad publiés dans la rubrique « Études et Travaux » donnaient fort peu d’informations sur ses origines et les tout premiers débuts du Gerdat1.