Sous l’égide de l’Adac, les curieux et amoureux du Maroc se sont retrouvés, le 8 janvier 2020, à l’amphithéâtre Jacques Alliot du Cirad pour assister à la présentation faite par Philippe Jouve d’un nouveau film auquel il a participé.

Il nous avait déjà donné à connaître son intérêt pour ce pays à travers une précédente séance cinématographique et une exposition de photos. Cette fois, il s’agissait de nous faire découvrir Kasbat, une oasis de l’Anti-Atlas représentative de ce type d’agroécosystèmes que l’on trouve dans la région du Bani en bordure du Sahara. Entraînés par le talent du conférencier, nous avons découvert le magnifique environnement minéral dans lequel Kasbat se situe alors que l’oasis fut, au néolithique, au milieu d’une région verdoyante. Plus récemment, ce fut un lieu de coexistence entre Juifs et Arabes et un lieu de commerce caravanier transsaharien actif. Dans les temps modernes, son enclavement et les épisodes d’assèchement climatique avaient induit son repli et son déclin, au point que sa survie était menacée. Grâce à des associations comme l’Alcesdam et l’Azaghar, la mobilisation des populations locales a pu se faire autour de nombreux projets innovants (réhabilitation des dispositifs d’irrigation, régénération des palmeraies, mise en place de nouveaux forages à énergie solaire avec des dispositifs plus économes en eau, diversification des cultures, unité de traitement et conditionnement des dattes…). Parallèlement, le désenclavement routier opéré par l’Etat marocain a relancé l’économie locale avec des impacts positifs pour l’éducation, le statut des femmes, la limitation de l’émigration. Il reste que la viabilité économique de Kasbat et celle des autres oasis du Bani est incertaine. La création de services collectifs et de dispositifs de solidarité interrégionale de même que la valorisation touristique d’un riche patrimoine culturel et architectural donnent des marges de manœuvre et permet d’espérer de l’avenir. D’ores et déjà, le film fait valoir que l’organisation des acteurs oasiens et leurs efforts n’ont pas été vains. De plus, la beauté des images, soutenue par des choix musicaux originaux, lui confère une valeur esthétique qui a été appréciée par l’assistance. Après la présentation du film, celle-ci a posé de nombreuses questions à Phillipe Jouve. Sans surprise, elles ont concerné principalement les cultures d’oasis notamment celle de palmiers dattiers.

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